Introduction
Maître Nguyên Duc Môc a choisi de ne pas rédiger de livre ou de film expliquant la technique de l'école "Son Long Quyên Thuat". Ce texte n'est donc pas un "manuel" décrivant en détail la pratique de cet art, mais plutôt une explication succincte des différentes facettes de l'entraînement. C'est un résumé du travail effectué dans les salles de Võ, il ne peut en aucun cas remplacer le contact indispensable du maître et de l'élève.
"La littérature est vaste comme la forêt,
le Võ est vaste comme l'océan."
A l'époque, les écoles de Võ gardaient jalousement leurs secrets: les novices n'étaient admis que sur recommandation et selon des critères très stricts. Ils étaient ensuite mis à l'épreuve des années durant. Souvent, l'enseignement se faisait d'une manière incomplète afin que le pratiquant ne puisse combattre réellement, ni se retourner contre son école ou son maître.
Le Võ était utilisé pour se défendre contre de multiples agressions, les villageois n'ayant parfois que ce moyen de préserver leurs biens des pillards.
Le Võ s'inscrivait dans une réalité brutale et quotidienne: la survie.
A l'heure actuelle, la civilisation, la technologie et les moyens de communication en ont passablement modifié la finalité du Võ-Viêtnam.
Tout en demeurant une technique de combat complète, il s'apparente plus à un sport, une méthode d'entretien physique que beaucoup d'adeptes utilisent pour se procurer bien-être et assurance. Cependant, pour celui qui le désire, le Võ peut être un chemin d'Eveil sans fin, qui sera étudié sa vie durant.
Maître Môc compare le Võ à...
...un diamant brut que l'on taille peu à peu
afin de lui donner toujours plus de valeur.
Chemin de patience, de persévérance et d'abnégation, il conduit à la maîtrise de soi et à la paix intérieure.
Le programme technique de l'école "Son Long Quyên Thuat" s'oriente sur différents axes: la santé, les techniques traditionnelles, le travail artistique, l'étude du combat.
Le Võ repose sur six "piliers": force, souplesse, équilibre, rapidité, précision et, pilier central, le mental. Chacun de ces "piliers" revêt la même importance, ils sont indissociables et doivent s'élever ensemble, le mental étant
le "gardien du temple" en l'absence duquel, pratiquer revient à gesticuler sans but
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